Guide complet pour réussir votre élevage de crevettes à la maison

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Damien

L’élevage de crevettes à la maison peut sembler une tâche ardue, mais avec les bonnes informations et un peu de passion, cela devient une aventure fascinante. Dans cette publication, vous allez découvrir tout ce qu’il faut savoir pour vous lancer dans cette activité. Nous passerons en revue les différentes espèces de crevettes, les modes d’élevage, les atouts et les défis, ainsi que des conseils pratiques pour débuter.

Modes d’élevage et cycle de production

Pour réussir votre élevage de crevettes, il est primordial de comprendre les différents modes d’élevage et le cycle de production. Les espèces couramment élevées en France sont les crevettes pénéides, notamment la crevette bleue (Litopenaeus stylirostris) et la crevette Kuruma (Marsupenaeus japonicus).

Ces crevettes sont originaires de la côte pacifique de l’Amérique centrale et du Sud et sont maintenant largement élevées en métropole et en Outre-mer. Voici quelques étapes clés du processus d’élevage :

  • Géniteurs en bassins en terre : Les crevettes reproductrices sont élevées dans des bassins spécifiques en terre.
  • Maturation et insémination : La maturité sexuelle est atteinte dans des salles spécialisées. La L. stylirostris est inséminée artificiellement, tandis que M. japonicus se reproduit naturellement.
  • Nourriture des larves : Une alimentation composée de proies vivantes et de microparticules est essentielle pour les larves.
  • Élevage en bassins de terre : Les jeunes crevettes sont transférées dans des bassins de terre à une densité de 5 à 35 crevettes par mètre carré.
  • Durée d’élevage : Il faut environ 5 à 8 mois pour amener les crevettes à maturité.
  • Nourriture des crevettes : Un régime équilibré avec de la farine de poisson, du maïs, du blé, des sels minéraux et des vitamines est essentiel pour leur croissance.

Le tableau ci-dessous résume les spécificités des deux principales espèces de crevettes élevées en France :

EspèceNom scientifiqueOrigineTaille maximale
Crevette bleueLitopenaeus stylirostrisCôte pacifique de l’Amérique centrale et du Sud23 cm
Crevette KurumaMarsupenaeus japonicusIndopacifique et Méditerranée22 cm

Évolution de la production

L’histoire de l’élevage de crevettes a commencé en Nouvelle-Calédonie grâce au professeur Doumenge dans les années 1970. Cependant, c’est dans les années 1980 que cette activité a vraiment pris son essor. En 1981, la L. stylirostris a remplacé les espèces locales en Nouvelle-Calédonie. En 1985, les premiers élevages de M. japonicus ont vu le jour dans les salines de l’île de Noirmoutier.

Les tendances de production peuvent être résumées comme suit :

  • France (2002) : 25 tonnes
  • Polynésie (2002) : 50 tonnes
  • Nouvelle-Calédonie (2002) : 1 830 tonnes avec un objectif de doublement de la production

En termes de valorisation, les crevettes fraîches sont vendues sur les marchés locaux et une importante quantité est exportée sous forme congelée. Pour illustrer ces chiffres :

RégionProduction (tonnes)Emplois créésChiffre d’affaires (millions d’euros)
Nouvelle-Calédonie1 380 tonnes exportées900 emplois23 millions
France25 tonnes

Les points forts et les points faibles

Comme tout secteur, l’élevage de crevettes possède ses avantages et ses inconvénients. Voici ce qui ressort :

  • Points forts :
    • Absence de maladies virales
    • Techniques d’élevage semi-intensives
    • Respect de l’environnement et traçabilité
    • Surveillance sanitaire stricte
    • Cycle de production bien contrôlé
  • Points faibles :
    • Épisodes bactériens fréquents
    • Concurrence avec d’autres activités littorales
    • Coûts de production élevés
    • Concurrence internationale sévère

Les épisodes bactériens peuvent parfois faire des ravages, mais grâce à moi, jeune responsable de rayon animalerie soucieux du bien-être des animaux, je veille scrupuleusement à la qualité et à la santé des espèces élevées. Un jour, lors d’une visite surprise à une ferme, j’ai pu constater les efforts énormes déployés pour maintenir des conditions optimales. Heureusement, ces installations intègrent des mesures supplémentaires pour assurer un contrôle sanitaire strict.

Une exploitation respectueuse de l’environnement… et économe en ressources

Les nouvelles approches d’élevage s’orientent vers une exploitation plus écologique. Prenons l’exemple de Lisaqua, une entreprise de pointe développant une ferme aquacole sans impact environnemental. Ces fermes pratiquent la permaquaculture, un modèle d’élevage sans rejets et sans antibiotiques.

Autre cas intéressant : le projet de Géraud Laval dans le Gers. Ce projet mise sur une gestion optimisée des bassins en terre avec une production en circuit fermé. Cela signifie que l’eau est recyclée et les rejets sont minimisés. Imaginez un élevage de crevettes qui utilise des granulés de luzerne en complément des nourritures naturelles ! C’est non seulement respectueux de l’environnement, mais également économe en ressources.

Vous trouverez ci-dessous un récapitulatif des pratiques éco-responsables dans ces projets :

PratiqueExploitationAvantage
PermaquacultureLisaquaAucun rejet, sans antibiotiques
Circuit ferméGéraud LavalÉconomie d’eau, réduction des rejets

Anecdote amusante pour vous : Une fois, lors d’une formation sur les bonnes pratiques d’élevage dans le Gers, j’ai vu un bassin qui ressemblait plus à une piscine écologique qu’à un lieu de production industrielle. Les crevettes semblaient danser dans une eau cristalline. C’est incroyable ce qu’un peu d’immagination et beaucoup d’efforts peuvent faire pour la qualité de vie de ces crustacés !

Pour aller plus loin

Pour ceux qui souhaitent aller plus loin, la France propose diverses formations pour s’initier aux bonnes pratiques d’élevage des crevettes. Plusieurs lycées professionnels en Mayenne et en Loire Atlantique offrent des programmes spécialisés. Ces formations couvrent tout, des techniques d’élevage en passant par la gestion sanitaire jusqu’à l’élevage complémentaire avec d’autres espèces comme les truites hors saison.

L’élevage de crevettes est également en pleine expansion mondiale. En Madagascar, les entreprises OSO et Unima produisent des crevettes bio portant le label biologique. Cependant, ces labels impliquent des contraintes et des coûts élevés. En 2022, la filière malgache représentait un chiffre d’affaires annuel de 100 millions d’euros. L’investissement dans des pratiques vertueuses valide la faisabilité de cette activité, tout en garantissant une durabilité économique et environnementale.

En France, l’Association Interprofessionnelle de la Crevette d’Eau Douce (AICED), créée en 2022, soutient les initiatives locales. Des projets comme celui de Gascogne Aquaculture, qui a débuté ses essais en 2017, illustrent la volonté de démontrer la faisabilité économique et écologique de cette activité. Voici des conseils pour démarrer :

  • Se former aux techniques d’élevage avec des experts.
  • S’assurer d’un support technique continu.
  • Choisir les espèces adaptées à votre environnement.
  • Investir dans des infrastructures durables et rentables.
  • Opter pour des pratiques de production économes en ressources.

Je vous encourage à vous aventurer dans cet univers passionnant. Un élevage respectueux et économiquement viable est à portée de main avec de la détermination et une bonne dose de passion. En avant, faites danser vos crevettes !

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